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Couvre-feu, quel impact pour la restauration ?

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C’est officiel ! Emmanuel Macron vient d’annoncer la mise en place d’un couvre-feu dès 21h pour au moins 4 semaines, à compter du samedi 17 octobre. Dans un climat d’incertitude, cette allocution était crainte par les acteurs du secteur. La série de mesures annoncées ajoute des contraintes pour une profession, victime économique de cette épidémie.

 

D’emblée, le chef de l’Etat a été clair, pour ralentir la propagation du virus, un couvre-feu dès 21h sera instauré en Île-de-France et dans huit métropoles (Aix Marseille, Toulouse, Montpellier, Lille, Lyon, Grenoble, Saint-Etienne et Rouen) pour une durée de 4 semaines à 6 semaines.

 

Après la fermeture des bars, cette annonce est un coup de massue pour les gérants d’établissements qui seront contraints de n’effectuer qu’un seul et unique service par soir.

Économiquement fragilisés, beaucoup de restaurateurs pourraient mettre la clé sous la porte, 15% des entreprises du secteur selon l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie), d’ici à la fin de l’année.

 

Les restaurateurs sont en première ligne des mesures prises par le gouvernement : port du masque obligatoire, mise en place d’un cahier de rappels, table limitée à 6 personnes, gel hydroalcoolique à disposition, affichage de la capacité d’accueil…

 

Bien qu’ils ne cessent de se soumettre aux directives de l’Etat afin d’endiguer l’épidémie, le renforcement strict du protocole sanitaire met en danger la pérennité de leurs activités.

De plus, la généralisation du télétravail pourrait achever les restaurants qui restaient encore ouverts, 80% de leur activité le midi reposent sur les déjeuners entre collègues.

 

Côté salariés, moins d’offres d’emplois pour les contrats à courte durée et d’éventuels licenciements. Le nombre de salariés qui pourraient se retrouver au chômage est évalué à 200 000.

 

Le marché indirect (fournisseurs, producteurs ou brasseurs) devrait observer une augmentation du manque à gagner après cette annonce. 

 

Le chef de l’Etat a tout de même tenté d’être rassurant avec une proposition d’accompagnement économique pour tous les professionnels de la restauration.

 

Le chômage partiel pour l’employeur sera réactivé à 100% pour les CHR, s’ajoute à cela une possibilité de décaler d’un an le remboursement de son prêt garanti par l’Etat.

Enfin, dès vendredi, dans les métropoles concernées, des concertations locales vont être mises en place afin de réfléchir à une amélioration de l’économie.

 

“ Si un restaurateur ne s’en sort pas en fermant à 21h, on l’accompagnera ”, conclut le chef de l’Etat.