Avec la fermeture des établissements, les travailleurs du secteur de l’hôtellerie-restauration bénéficient du chômage partiel. Ce dispositif ne s'oppose pas aux congés payés, les salariés continuent de cumuler 2,5 jours de congés par mois. Mais qui paiera la note ?
À la reprise des activités, vous serez des milliers de travailleurs et employeurs de l’hôtellerie-restauration à vous pencher sur la question des vacances.
L’activité des établissements est en pause, mais le compteur des congés payés ne l’est pas.
En temps normal, le droit aux congés payés est pris en charge par l’employeur pour tous ses salariés. Mais dans un contexte où les employeurs du secteur essuient déjà d’énormes pertes financières, la prise en charge du coût de ces congés paraît impossible.
Dans tout le secteur de l’hôtellerie-restauration, ce serait près de seize millions de jours de congés qui doivent encore être pris, selon le Groupement National des Indépendants. Les employeurs seraient donc contraints de passer à la caisse avec une ardoise de 1,7 milliards d’euros.
Pour répondre à cette problématique, l’État envisagerait plusieurs axes : créer des comptes dans lesquels les salariés pourraient épargner leurs congés payés ou considérer les salariés en chômage partiel comme étant en vacances. Néanmoins, les restaurateurs, déjà lourdement touchés par la crise, voudraient que l’État prenne en charge la note.
