S’il y a un adage que l’on connaît dans le secteur, c’est que le client est roi. Mais face à tous les changements que connaît l’hôtellerie-restauration, cela est-il toujours vrai ?
La restauration est avant toute chose un métier de passion. Et s’il y a bien une chose que chaque travailleur entend en arrivant, c’est que le client est roi !
Pour augmenter son chiffre d’affaires et fidéliser sa clientèle, il est coutume de traiter le client de la meilleure des façons et répondre à chacun de ses besoins.
Mais depuis le début de la crise sanitaire, un problème persiste : le manque de main d’œuvre.
Et pour qu’ils reviennent dans le secteur, ils sembleraient que ce soient maintenant les travailleurs qui sont rois.
Selon une estimation de la Dares, le secteur de l’hôtellerie-restauration a perdu 237 000 employés entre février 2020 et février 2021, alors qu’il en avait gagné en moyenne 50 000 les deux années précédentes.
Le manque de main d’œuvre a fait changer le pouvoir de camp. Alors que c’est, en temps normal, aux employeurs de faire leur choix entre plusieurs candidats, en restauration, c’est le contraire.
Et les travailleurs sont de plus en plus exigeants. “J’avais embauché une barmaid. Sa période d’essai s’est bien passée. Au moment de l’entretien pour confirmer son embauche, elle me demandait 400 € de plus chaque mois !” explique David Pierobon, patron d’un établissement, à l’Est Républicain.
Pour Nicolas Maxime, responsable de la statistique à Pôle emploi Bretagne, ce n’est plus aux salariés de s’adapter.
“Ce n’est plus l’entreprise qui choisit le candidat, mais l’inverse. Pour attirer, les entreprises doivent réussir à se démarquer de celle d’à côté”, relève Nicolas Maxime.
