Février sans supermarché ! C'est le moment de favoriser les circuits courts, la tendance est à la consommation locale et ce challenge le démontre parfaitement ! Mais quel impact pour les métiers de l'hôtellerie et la restauration ?
Un défi engagé et dans l’air du temps : Février sans supermarché.
Pour le mois le plus court de l’année, certains ont décidé de relever le défi du mois sans supermarché. L’idée n’est pas de boycotter complètement les grandes surfaces mais de favoriser les circuits courts en achetant local.
C’est la 6ème édition de ce challenge qui a été lancé à l’origine par nos voisins Suisse en 2017. L’équipe du site En Vert et Contre Tout, basé à Neufchatel, a lancé ce projet pour “réapprendre à varier les sources d’approvisionnement”. L’idée est de réduire vos déchets et de diminuer votre empreinte carbone. C’est aussi l’occasion de valoriser les producteurs locaux, les petits commerçants ou encore les épiciers de proximité.
Ce défi s’inscrit parfaitement dans l’air du temps. Le COVID a permis à beaucoup de Français de prendre conscience sur les enjeux environnementaux auquel nous faisons face actuellement. Ce phénomène s'applique également auprès des restaurateurs car les consommateurs recherchent de plus en plus du "fait maison" avec des produits locaux et parfois labellisé. On tend vers une consommation plus respectueuse de l'environnement et plus raisonnable.
Pour comprendre, voici quelques chiffres clés sur le monde de la grande distribution et les habitudes de consommation des Français :
- 70% des achats alimentaires des Français sont réalisés en grande distribution.
- Les Français passent moyenne 1h par semaine à faire leurs courses.
- On comptabilise 44 000 points de vente alimentaire généraliste en France
En bref, la grande distribution est privilégiée par la majorité des Français lorsqu’il s'agit de course alimentaire.
Mais pourquoi est-elle autant décriée ?
Outre la praticité et la grande diversité de produit qu’offrent les supermarchés, ils ont aussi un impact environnemental important :
- Consommation d’espace pour la surface de vente et le stationnement
- Production de déchets
- Consommation d’eau
- Consommation d’énergie pour l’éclairage, la climatisation, le chauffage et le transport du personnel
- Logistique : transport des marchandises jusqu’à la surface de vente
C’est pour toutes ses raisons que le média En Vert Et Contre Tout a initialement lancé le défi.
De plus, les alternatives aux supermarchés ne manquent pas :
- AMAP : Association de Maintien de l’Agriculture Paysanne qui regroupe un ou plusieurs producteurs et qui fonctionne sous abonnement contre un panier de produits frais chaque semaine.
- Magasins coopératifs de producteurs : regroupement de producteurs qui proposent leurs produits à la vente dans une boutique.
- Vente par correspondance ou sur internet : Potager City en est un bon exemple, ils proposent de la vente de paniers via leur site internet. C’est l’unique intermédiaire entre le consommateur et le producteur.
- Marché ou vente directe : le marché de producteur ou la vente directe à la ferme restent le circuit le plus court.
Mais toutes ces solutions sont-elles plus coûteuses ?
C’est une idée reçue, consommer en dehors des grandes surfaces coûte cher. Pourtant ce n’est pas forcément le cas. L’auteure du livre 100 jours sans supermarché, Mathilde Golla, a conclu à l’issue de son expérience qu’elle avait certes consacré plus de temps pour ses courses mais au final pour dépenser moins. Elle est la première surprise de cette conclusion :
« Contre toute attente, tous postes de dépenses confondus, j’ai économisé environ 10 % en passant par les circuits courts. ».
Dans tous les cas cette tendance montre bien l'évolution des mentalités vers une prise de conscience de notre consommation, et pas uniquement en termes d'achat en grande distribution. On remarque que les Français sont plus sensibles à la provenance des produits et à leur qualité qu'auparavant. Un élément à mettre en avant dans votre établissement pour rassurer et gagner la confiance de vos clients.
C'est pour toutes ses raisons qu'on encourage les personnes qui souhaiteront faire ce défi, car il fera autant de bien à la planète qu’à votre porte-monnaie.
