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Discorde autour du recrutement de travailleurs tunisiens

restauration-metier-difficileL’UMIH a annoncé un futur partenariat avec la Tunisie pour y recruter des salariés. Mais cette nouvelle ne convainc pas tout le monde en Tunisie.



Recruter à l’étranger pour faire face à la pénurie de main-d'œuvre ? Une bonne idée pour l’UMIH qui prévoit de faire un partenariat avec la Tunisie, mais beaucoup ne sont pas de cet avis.

 

Depuis l’arrivée du covid 19, le secteur l’hôtellerie-restauration souffre d’un manque de bras. Que ce soit en France ou en Tunisie, un grand nombre de travailleurs ont quitté le secteur et se sont tournés vers d’autres secteurs d’activités.

 

Pour le chef Rafik Tlatli, membre de l'Association tunisienne des professionnels de l'art culinaire, interrogé par RFI, le recrutement de travailleurs tunisiens pourrait fragiliser le secteur en Tunisie. “Personnellement, je souhaite le meilleur aux Tunisiens qui feront le choix d'aller travailler en France, mais cela ne doit pas faire oublier que la Tunisie aussi a besoin de bras. Nos hôtels aussi ont besoin de main-d'œuvre. Nos hôtels ont rouvert ici aussi. Nous avons la même problématique qu'en France, ici en Tunisie” confie-t-il.

 

Selon lui, le départ des travailleurs tunisiens va décaler le problème. “J'ai peur que cet accord avec la France n'ait des conséquences négatives pour nous. Quelle sera la solution si les gens partent ? Faire venir du personnel de pays africains ?”   

 

En France, en revanche, les acteurs du secteur se réjouissent de cet accord à venir. Alors que la saison est menacée par le manque de bras, les restaurateurs ne veulent plus s'interdire la possibilité de recruter à l’étranger.

 

“Cette possibilité existe depuis plus de 20 ans. Jusqu'ici, ça n'intéressait pas trop notre secteur, mais face à la pénurie d'emplois à laquelle nous sommes confrontés, nous voulons explorer cette piste supplémentaire pour embaucher des saisonniers”, a déclaré Thierry Grégoire, président de l’UMIH saisonniers, à l’AFP.

 

Si le dispositif est attendu, il devrait se mettre en place qu’en 2023.