Après plusieurs mois de fermeture, les restaurateurs vont pouvoir accueillir à nouveau leurs clients. Mais certains professionnels du secteur préfèrent ne pas rouvrir le 19 mai.
Les jours passaient et se ressemblaient pour les professionnels du secteur. Depuis le 29 octobre, il n’était plus possible pour eux d’accueillir des clients.
Dès le 19 mai, ils pourront recevoir sous certaines conditions, mais pour beaucoup, cela n’en vaut pas la peine.
La reprise des activités s'accompagne de plusieurs restrictions : un accueil uniquement en terrasses et jusqu’à 21 h. Beaucoup de restaurateurs estiment que cette réouverture ne sera pas rentable. Étant partielle, elle permettra de servir un nombre limité de couverts, les restaurateurs ne rentreraient donc pas dans leurs frais.
Pour Pascal Mousset, président du GNI Île-de-France, les conditions économiques ne sont pas requises : “ Tous n'ont pas de terrasse ; le couvre à 21 heures n'est pas compatible avec l'activité des bars par exemple ; le télétravail qui perdure dans les quartiers d'affaires freine la venue d'une clientèle qui va habituellement au restaurant le midi. Et si le 19 mai il grêle, ce n'est pas possible ” s’est-il expliqué.
Une réouverture partielle entraînera un retour dans les établissements pour une partie des travailleurs. Mais pour certains employeurs, il n’est pas envisageable de laisser pour compte une partie de leurs employés.
Selon l’UMIH, un restaurant sur deux pourrait décider de ne pas rouvrir avant l’étape du 9 juin. “ Pour nous la vraie ouverture, ce sera en juin, avec la possibilité d'ouvrir jusqu'à 23 heures et d'accueillir les clients à l'intérieur ” affirme Jean Terlon, vice-président de l’UMIH.
